Dans une atmosphère de consensus collectif et sans commune mesure, Samuel Eto’o a marqué un tournant historique ce mercredi 12 mars 2025. L’ancien capitaine des Lions Indomptables et actuel président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) a été élu par acclamation lors de la 14e Assemblée générale extraordinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF). En tant que seul candidat de la zone de l’Union des Fédérations de Football d’Afrique Centrale (UNIFFAC), son élection s’est déroulée sans aucune opposition, une véritable consécration pour un homme qui incarne la résilience et la détermination au sens direct du terme.
Une bataille rude
Il n’aurait pas suffi d’un simple battage de campagne, l’enjeu était de taille. Son élection au comité exécutif de la CAF était loin d’être gagnée ; il y a encore une semaine. D’aucuns le qualifie de « remontada » à l’image du club catalan son ancien club le Barça.
En effet, le quadruple ballon d’or africain a dû surmonter plusieurs obstacles majeurs avant de voir sa candidature acceptée. Sa route a été semée d’embûches, notamment à cause de plusieurs refus d’institutions clé. La bataille avec l’ancien président du comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football, Seidou Mbombo ainsi que celle avec le ministre des Sports et, la Confédération africaine de football (CAF) qui invoquait pour sa part des violation grave des principes d’éthique, d’intégrité et d’esprit sportif en reprochant à Samuel Eto’o Fils d’avoir accepté d’être l’ambassadeur d’une société de paris sportifs. Cependant, sa candidature a finalement été réhabilité le 7 mars dernier, lorsque le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annulé la décision de la CAF et ordonné l’inclusion d’Eto’o parmi les candidats pour l’élection du 12 mars 2025.
La réaction du président de la CAF
Suite à son élection, le président de la CAF, Patrice Motsepe, a tenu à clarifier les récentes controverses entre Samuel Eto’o et l’institution. Il a exprimé sa volonté de tourner la page des différends passés :
« Je suis très fier de Samuel Eto’o, j’ai été fier de lui pendant de nombreuses années et je continuerai de l’être […] Samuel Eto’o a été élu comme l’un des leaders. Le plus important est de le soutenir […] Le comité exécutif a pris une décision qui a été rétorquée TAS.
Nous devons veiller à ce que tout ce qui s’est passé avec Eto’o dans le passé reste du passé. Cela ne doit pas être retenu contre lui […] Je pense qu’il a une contribution à apporter […] le football camerounais sous la direction d’Eto’o renouera avec ses jours de gloire ».
Selon l’opinion publique, la détermination et la popularité de l’ex-gloire du football africain sur le continent font de cette nouvelle accession à ce poste un tremplin pour la magistrature suprême de la CAF d’ici 2029. Abdoulaye Thiam, journaliste sénégalais présent au Caire lors de cette cérémonie, estime qu’il serait une suite logique pour Samuel Eto’o de succéder à Patrice Motsepe, étant donné ses grandes ambitions.
Succès Afrique, Le magazine d’une Afrique qui réussit !