Angélique Kidjo, la Diva de l’Afrique.

Angélique Kidjo, la reine de l’afro-funk est l’une des artistes africaines les plus reconnues internationalement. The Guardian, le journal britannique la classe parmi les 100 femmes les plus inspirantes au monde. Le magazine Forbes quant à lui classe Angélique comme la première femme de sa liste des célébrités les plus puissantes d’Afrique. Cinq fois lauréate de Grammy Award, elle est aujourd’hui l’une des figures incontournables de la musique africaine et une référence pour l’Afrique.

Angélique kidjo, née le 14 juillet à Ouidah au Bénin, baigne dans la musique dès sa tendre enfance. Angélique entre très vite en contact avec le milieu artistique par le biais de sa mère Yvonne, une chorégraphe et directrice de théâtre renommée. Dès l’âge de six ans, elle chante et danse dans la troupe de théâtre que dirige sa mère. Les nombreuses tournées effectuées en Afrique de l’ouest au sein de la troupe lui permettent d’acquérir une expérience solide, elle y découvre son amour pour la musique et les danses traditionnelles. Elle intègre à l’âge de 11 ans le groupe de ses frères le Kidjo Brothers Band, c’est grâce à cette expérience qu’elle développe ses connaissances du répertoire afro-américain soul et rhythm and blues, et en particulier celui de James Brown.

En 1980, elle enregistre son album « Pretty » qui ne sortira qu’en Afrique. L’album est coproduit par son frère et le chanteur producteur camerounais Ekambi Brillant. Cet album lui a valu un succès fulgurant en Afrique. En 1983, encouragée par Ekambi Brillant, elle quitte le Bénin sa terre natale pour s’installer en France et tenter sa chance. Elle intègre un groupe Bénino-Togolais dénommé « Alafia », puis en 1985 elle devient la chanteuse du groupe de jazz « Pili-Pili » du pianiste néerlandais Jasper van’t Hof. Elle enregistrera plusieurs albums avec le groupe avant de voler de ses propres ailes en créant son propre groupe avec son mari Jean Hébrail, musicien et compositeur.

Angélique Kidjo sort en 1989 son premier « album solo », « Parakou », pour le label de Jazz Open qui remporte un énorme succès commercial. Cette même année, Angélique multiplie les grandes scènes parmi lesquelles l’Olympia où elle effectue la première partie de la chanteuse Sud-Africaine Myriam Makeba.

Son deuxième album, « Logozo » sortira en 1991. Sur cette œuvre, on retrouve les célèbres saxophonistes Branford Marsalis et Manu Dibango. Le succès de cet album s’étend rapidement au-delà des frontières européennes et s’exporte au Japon, en Australie et aux États-Unis, lui permettant de participer à plusieurs festivals en France et en Grande Bretagne. L’album devient numéro un sur le classement des meilleures ventes World Music du Billboard. En 1994, elle sort un nouvel album intitulé « Ayé », « Oremi » sortira par la suite en 1998. En s’installant aux Etats-Unis, Angélique Kidjo donne une nouvelle tendance à ses œuvres musicales en sortant en 2002 « Black Ivory Soul ». En 2004 avec l’album « Oyaya », elle explore de la musique caribéenne.

Tout au long de sa carrière, Angélique Kidjo s’inspire des artistes qui ont bercé son enfance : Bella Bellow, James Brown, Aretha Franklin, Jimi Hendrix, Miriam Makeba, et Carlos Santana. Celle qui sait si bien lier les rythmes traditionnels africains aux sonorités du Jazz, du Funk et du Blue a aujourd’hui13 albums à son actif. Elle ne cesse de multiplier les rencontres et les collaborations musicales (Kanye West, Jay Z, Drake, Beyoncé, Bruno Mars et Taylor Swift, Alicia Keys et bien d’autres).

Son tout dernier album intitulé « Mother Nature » sorti en Juin 2021 avec la collaboration de jeunes artistes africain comme Burna Boy, Yemi Alade, Mr Eazy et Ghetto Boy lui a valu en Avril 2022 le prix du meilleur album musical mondial au GRAMMY Awards 2022. Nommée à de multiples reprises ces dernières années, elle avait déjà remporté quatre Grammy Award : c’est avec l’album « Djin Djin » qu’elle décroche son tout premier Grammy en 2008, s’en suit les autres Grammy en 2015 avec l’album « Eve », en 2016 avec « Sings » et en 2020 avec l’album « Celia ».

Avec ce cinquième trophée, celle que le Time Magazine surnomme « la première Diva d’Afrique » demeurera pour longtemps l’artiste africaine la plus primée au Grammy Award.

Angélique Kidjo poursuit également son engagement humanitaire à travers le monde en faveur des enfants, en tant qu’ambassadrice de bienveillance de l’UNICEF et de l’OXFAM. Elle a créé́ sa propre fondation caritative, Batonga, qui œuvre pour l’éducation des jeunes filles en Afrique.

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